Il est connu depuis plusieurs jours sous le pseudo “Imad Tintin”, cet influenceur algérien accusé d’apologie du terrorisme sur les réseaux sociaux. Le 06 janvier, de son vrai nom, Imad Ould Brahim, a comparu au tribunal correctionnel de Grenoble. Si son procès a été renvoyé au 5 mars, il n’a pas échappé à la détention provisoire. À la surprise générale, Imad nie les faits, affirmant que les vidéos en question ont été manipulées.
Un parcours marqué par la controverse
Ancien militaire dans l’armée algérienne, il quitte son pays en 2021 pour s’installer en France. Là, il espère construire un avenir meilleur. Mais tout ne se passe pas comme prévu. Sa demande de naturalisation est rejetée, et il est placé sous le coup d’une Obligation de Quitter le Territoire Français (OQTF).
En 2023, il tente de stabiliser sa situation en se mariant à une Française. Ensemble, ils ont un enfant, encore bébé, qui était d’ailleurs présent au tribunal avec sa mère.
Malgré ces efforts pour s’intégrer, Imad Ould Brahim se retrouve aujourd’hui accusé de propos extrêmement graves, des appels à « brûler vif, tuer et violer sur le sol français ». Des mots qu’il réfute catégoriquement.
« Je ne suis pas un terroriste »
Devant la cour, Imad Tintin a affiché un visage fatigué, mais déterminé. « Je ne suis pas un terroriste », a-t-il lancé. « Je suis venu ici pour construire ma vie, pas la détruire. » Il affirme que les vidéos incriminées sont des montages visant à nuire à sa réputation.
Selon ses avocats, ces vidéos auraient été trafiquées par des individus mal intentionnés, jaloux de sa popularité sur les réseaux sociaux. Cette défense, bien que plausible dans un monde où les manipulations numériques sont monnaie courante, manque encore de preuves solides.
Une réponse ferme des autorités
De son côté, le gouvernement français ne semble pas prêt à laisser passer cette affaire. Le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, s’est montré intransigeant.
Cette affaire n’est d’ailleurs pas isolée. Deux autres influenceurs franco-algériens ont été signalés aux autorités près de Brest (Zazou Youcef) et de Montpellier (Doualemn).
Les réseaux sociaux, qui permettent de toucher un large public rapidement, sont devenus un terrain sensible où la limite entre liberté d’expression et incitation à la violence est parfois floue.
La décision de la détention provisoire
Malgré les efforts de la défense, le tribunal a décidé de placer Imad Ould Brahim en détention provisoire. Cette mesure a été justifiée par le risque de fuite et de pression sur les témoins. Avec son passé militaire et la gravité des accusations, les juges ont estimé qu’il était préférable de ne pas prendre de risques.
Pour la défense, cette décision est difficile à accepter. « Imad n’est pas un danger pour la société », a plaidé son avocat. « Il veut juste prouver son innocence. » Mais pour le moment, il devra attendre derrière les barreaux jusqu’à son procès.
Verdict attendu le 05 mars prochain
Le 5 mars 2025, Imad Tintin devra répondre aux accusations devant la justice. Ce sera l’occasion pour lui de prouver que les vidéos sont bien des montages, comme il le clame. Pour ses partisans, il s’agit d’un test pour la justice face aux manipulations numériques. Pour ses détracteurs, ce sera l’heure de la vérité sur des propos qu’ils jugent inacceptables.
D’ici là, l’affaire continue de faire parler, et tout le monde attend avec impatience le dénouement de ce scandale qui dépasse largement le cadre des réseaux sociaux.