Sophia Aram : sa blague « Abou Aymeric el Versailly » passe mal et provoque le média Blast

la Rédaction

Depuis quelques jours, Sophia Aram, humoriste et chroniqueuse phare de France Inter d’origine marocaine, se retrouve au cœur d’une tempête médiatique. Tout a commencé lorsqu’elle a publié sur X (Twitter) un message visant Aymeric Caron, député LFI, le surnommant « Abou Aymeric el Versailly ». Une pique qu’elle qualifie de satirique, mais qui a suscité un torrent de réactions.

Cette fois, ce n’est pas seulement les élus de la France Insoumise ou des internautes outrés qui ont réagi. Le média indépendant Blast, connu pour ses enquêtes engagées et sa ligne éditoriale souvent critique envers les puissants, a pris position avec une lettre ouverte cinglante adressée à Sophia Aram.

Une blague qui ne passe pas

sophia aram polemique

Dans son message, Sophia Aram reprochait à Aymeric Caron son penchant pour ce qu’elle appelle des « fatwas numériques ». Pour renforcer son propos, elle a transformé le nom de l’élu en y ajoutant une connotation arabo-musulmane. 

Si certains y ont vu une simple pique humoristique, beaucoup y ont perçu une islamophobie latente, une méthode fréquemment utilisée par l’extrême droite pour disqualifier des adversaires.

Rapidement, des figures publiques ont dénoncé cette « blague » jugée déplacée. Des militants et associations antiracistes ont rappelé que de tels procédés renforcent les stéréotypes et participent à la banalisation du racisme dans le débat public.

Blast entre dans l’arène avec son “Boxing Day” cinglant

C’est dans ce contexte que le média indépendant Blast a publié une lettre ouverte en réponse à Sophia Aram. Intitulée « Impasse de l’humour de droite ».

Dans cette lettre, les journalistes de Blast pointent du doigt la responsabilité des humoristes comme Sophia Aram, qui se présentent comme progressistes mais, selon eux, reproduisent des schémas discriminatoires.

Voici un extrait marquant de leur lettre :

“Vous avez ainsi, l’air de rien ou presque, repris à votre compte une vieille pratique de l’extrême droite, bravo, en vous donnant tout juste la peine de l’actualiser, ce qui vous a valu des critiques, tout de même, mais aussi moult soutien, entre autres celui de la députée européenne macroniste Nathalie Loiseau”

Le média va plus loin en rappelant que la blague sur les « fatwas numériques » repose sur une mauvaise interprétation du terme. Ils insistent :

« Les « fatwas » sont des avis juridiques émis par des savants musulmans et non par des « jihadistes ». les « fatwas » peuvent concerner à peu près tous les aspects de la vie quotidienne et seule une infime minorité de ces avis sont dirigés contre des « adversaires » politiques.”

Sophia Aram : une défense maladroite

Face à la controverse grandissante et à la réponse de Blast, Sophia Aram n’a pas tardé à réagir. Sur les réseaux sociaux et dans une chronique sur France Inter, elle a tenté de se défendre, expliquant qu’elle voulait juste dénoncer les « méthodes totalitaires » de Caron et ses « injonctions idéologiques ».

Elle a également critiqué ce qu’elle appelle « l’hystérie des réseaux sociaux », affirmant que ses propos ont été délibérément déformés. Pourtant, cette tentative de justification n’a fait qu’amplifier la polémique. Beaucoup, notamment du côté de la gauche progressiste, jugent que l’humoriste s’enfonce dans un déni problématique.

NEWSLETTER

Ne manquez pas une occasion

Soyez les premierq à être informé

Nous ne spammons pas ! Consultez notre politique de confidentialité pour plus d’informations.