L’influenceur algérien Youssef A., plus connu sous le pseudo de Zazou Youssef, a rendez-vous avec la justice française le 24 février prochain. Ce jeune homme de 25 ans, suivi par des milliers de personnes sur les réseaux sociaux, est accusé d’avoir publié une vidéo dans laquelle il aurait incité à commettre des attentats en France contre les opposants au régime algérien.
Une vidéo qui met le feu aux poudres
Tout commence le 31 décembre dernier. Une vidéo publiée sur les réseaux sociaux attire l’attention des utilisateurs.
Les propos tenus par Zazou Youssef y sont jugés violents et dangereux. Selon les autorités, il y appelle directement à des attaques ciblées sur des individus qu’il qualifie d’ennemis du régime algérien. Alertées par un signalement, les forces de l’ordre se mobilisent rapidement. Le 3 janvier, Zazou Youssef est interpellé à Brest. Il est placé en garde à vue, puis en détention provisoire le lendemain.
L’accusation est lourde : « apologie publique d’un acte de terrorisme commise au moyen d’un service de communication au public en ligne ». Une infraction qui pourrait lui coûter très cher, puisqu’elle est passible de sept ans d’emprisonnement et 100 000 euros d’amende.
Qui est Zazou Youssef ?
Zazou Youssef n’est pas un inconnu pour les forces de l’ordre. Originaire d’Algérie, il s’est fait connaître sur les réseaux sociaux avec des vidéos mêlant humour et politique, souvent en soutien au régime algérien. Mais derrière cette image d’influenceur engagé, les autorités découvrent un passé trouble.
L’homme avait déjà été condamné en 2023 pour des dégradations lors des émeutes qui avaient suivi la mort de Nahel, à Nanterre. Toutefois, sa peine n’avait pas été exécutée en raison d’un appel en cours. De plus, Zazou Youssef est sous le coup d’une obligation de quitter le territoire français (OQTF) depuis avril 2024. Malgré cela, il continuait à publier du contenu sur ses plateformes, dont certaines vidéos aujourd’hui au cœur des accusations.
Un procès sous haute tension
Le procès de Zazou Youssef, prévu pour le 24 février, s’annonce particulièrement suivi. Les tensions entre les communautés pro et anti-algériennes en France risquent de ressurgir à cette occasion, alors que le climat social est déjà marqué par des débats sur l’immigration, la sécurité et la liberté d’expression.
Pour l’heure, Zazou Youssef reste silencieux, ses comptes ayant été suspendus peu après son interpellation. Reste à savoir si son procès permettra de faire la lumière sur ses intentions réelles et si cela marquera un tournant dans la lutte contre l’extrémisme en ligne.
