Ce week-end, trois influenceurs algériens ont été arrêtés en France. Une histoire qui fait le buzz sur les réseaux sociaux et qui met en lumière une situation déjà tendue entre la France et l’Algérie. Le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, a même félicité la police après l’arrestation de Doualemn, un jeune homme populaire sur TikTok avec plus de 140 000 abonnés.
Ce dernier a partagé une vidéo où il incite à la violence contre un manifestant algérien. Ces arrestations vont bien au-delà des simples vidéos, elles touchent à des sujets de politique et de relations internationales.
Doualemn : la goutte d’eau qui fait déborder le vase
Dernier volet de la trilogie d’arrestations, Doualemn, vit à Montpellier. Ce jeune homme avait pas mal de vues sur TikTok avant qu’il ne fasse parler de lui pour une vidéo choquante.
Dans cette vidéo, comme ses deux compères avant lui, il incite à la violence contre un manifestant algérien qui critiquait le président Tebboune. Ce genre de contenu est évidemment dangereux, et ça n’a pas échappé aux autorités, qui étaient déjà aux aguets.
Le maire de Montpellier, Michaël Delafosse, a clairement dit que « l’incitation à la haine est un délit ». Doualemn a été arrêté ce 05 janvier 2025 pour « provocation publique ».
Zazou Youssef et Imad Tintin : les deux premiers arrêtés
Le premier influenceur arrêté, Zazou Youssef, vivait à Brest. Lui aussi est très actif sur les réseaux sociaux, il a partagé des vidéos où il incite à la violence, pas seulement contre les Français, mais aussi contre des opposants algériens.
Ses propos ont choqué. L’homme risque 7 ans de prison et une amende de 100 000 euros. Un autre influenceur, Imad Tintin, a aussi été arrêté pour des propos similaires, incitant à la violence sur ses plateformes. Ce genre de discours ne peut pas passer inaperçu, surtout quand il est public.
Le contexte politique : la tension monte
Il ne faut pas oublier que ces arrestations arrivent dans un contexte déjà tendu entre la France et l’Algérie. Les deux pays sont souvent en froid, et la politique algérienne n’est pas toujours bien vue en France.
La situation politique du pays, notamment avec l’incarcération de l’écrivain Boualem Sansal, a ravivé les discussions. Ces arrestations arrivent donc à un moment où les relations entre les deux pays sont particulièrement fragiles.
L’extrême-droite : une nouvelle opportunité de critiquer L’immigration
Bien sûr, comme souvent dans ces affaires, l’extrême droite a saisi l’occasion pour critiquer la politique migratoire du gouvernement français. Elle rappelle que Zazou Youssef était sous OQTF, c’est-à-dire qu’il devait quitter le territoire français.
L’extrême droite accuse le gouvernement de ne pas faire assez pour expulser ces personnes jugées dangereuses. Pour eux, ce genre d’incitation à la violence est un signe que certains immigrés représentent un danger pour la France.
Face à la gravité de la situation, plusieurs responsables ont annoncé qu’ils prendraient des mesures. Par exemple, la préfecture de l’Hérault a dit qu’ils pourraient retirer le titre de séjour de Doualemn et lui imposer une OQTF.
Qu’est-ce que tout cela signifie pour la diaspora algérienne ?
Au fond, cette histoire soulève des questions importantes. Quelle est la responsabilité des influenceurs sur les réseaux sociaux ? Comment la France doit-elle gérer ses relations avec l’Algérie ? Est-ce qu’il faut toujours laisser les gens s’exprimer librement, même si cela incite à la violence ?
Ce sont des questions difficiles, et les arrestations de ces trois influenceurs pourraient bien marquer le début d’une nouvelle ère, où les autorités prennent plus de mesures contre ce type de contenu.
Mais au-delà de la politique, il y a aussi cette réalité : les vidéos et les messages diffusés par ces influenceurs ont un impact direct sur des milliers de jeunes. Beaucoup les suivent, les regardent et parfois même les imitent. Les conséquences de ces messages sont plus importantes qu’on ne le pense. Les autorités ont un vrai rôle à jouer, et la question reste de savoir jusqu’où elles iront pour protéger l’ordre public.
