The Backrooms : Le phénomène internet arrive au cinéma avec A24 et un réal de 19 ans aux commandes

la Rédaction

The Backrooms débarque au cinéma. Le studio indépendant A24, connu pour ses pépites de genre comme Hérédité, Midsommar ou encore The Witch, vient de lancer la production d’un long-métrage adapté de la célèbre légende urbaine d’Internet. 

Et derrière la caméra, c’est Kane Parsons, 19 ans à peine, qui dirigera le projet. Un record pour le studio, et un pari ambitieux sur l’horreur 2.0.

Des couloirs jaunes à la moquette humide : retour aux sources

Tout commence en 2019 sur le forum 4chan. Un utilisateur poste une image étrange de bureaux désertés, avec ces mots glaçants : « Si jamais vous no-clippez hors de la réalité dans les mauvaises conditions, vous atterrirez dans les backrooms… »

Le décor est planté : des pièces vides, sans fin, éclairées au néon, recouvertes de moquette moisie. Ambiance anxiogène, réalité altérée. Le mythe est né.

Rapidement, les internautes s’emparent du concept. Des récits, des niveaux, des entités étranges… L’univers des Backrooms s’étend, devient tentaculaire. Puis en 2022, un certain Kane Parsons, alors âgé de 16 ans, publie sur YouTube une vidéo intitulée The Backrooms (Found Footage). Le résultat ? Plus de 66 millions de vues, et une série de courts-métrages qui captivent la toile.

A24 entre dans le jeu

Toujours à l’affût de nouveaux talents, le studio A24 s’associe à Atomic Monster (James Wan), 21 Laps (Stranger Things), et Chernin Entertainment pour produire l’adaptation cinéma. Un casting prestigieux, autant côté production que devant la caméra : Chiwetel Ejiofor (12 Years a Slave) et Renate Reinsve (The Worst Person in the World) sont déjà annoncés à l’affiche.

Mais l’info qui fait le plus de bruit, c’est bien la présence de Kane Parsons lui-même à la réalisation. À 19 ans, il devient le plus jeune cinéaste de l’histoire du studio. L’adolescent passionné, devenu phénomène viral, s’apprête à faire ses preuves sur grand écran. Et Hollywood le regarde.

Une horreur générationnelle

Ce projet incarne parfaitement la nouvelle vague de l’horreur. Celle qui ne vient plus forcément des studios traditionnels, mais des recoins sombres d’Internet. The Backrooms, c’est le cauchemar des open spaces, la peur diffuse de l’espace trop familier. 

Un mélange de nostalgie analogique, d’esthétique VHS, et de réalisme troublant. Une horreur psychologique plus suggestive que gore, dans la lignée de Skinamarink ou Host.

Et ça marche. Le concept a déjà inspiré des dizaines de jeux vidéo (dont Escape the Backrooms), de fan-fictions et de mods. 

Une tendance lourde : les memes passent au grand écran

Ce n’est pas un cas isolé. Avec le succès d’adaptations comme Five Nights at Freddy’s ou les projets en cours autour de Minecraft, les studios misent de plus en plus sur des licences virales issues du Web. 

The Backrooms est sans doute l’une des plus prometteuses. Sa mythologie est déjà riche, sa communauté ultra-active, et son esthétique unique.

A24 a flairé le bon filon. En misant sur un créateur natif d’Internet, sur un mythe collectif déjà culte, et sur une ambiance visuelle immédiatement reconnaissable, le studio s’offre potentiellement le prochain grand film d’horreur générationnel. Et si les couloirs sans fin des Backrooms devenaient le nouveau terrain de jeu du cinéma d’auteur ? Réponse très bientôt.