Quand on pense à Nagui, on imagine son sourire, son humour, et ses célèbres émissions comme N’oubliez pas les paroles ou Taratata. Mais derrière cette carrière brillante se cache un parcours semé d’embûches. Invité récemment sur le plateau de C l’hebdo sur France 5, l’animateur a confié des anecdotes marquantes sur le racisme qu’il a subi, dès ses débuts, et qui continue de le toucher aujourd’hui.
Des débuts où tout était à prouver
Nagui n’a pas grandi dans un monde où tout lui était acquis. D’origine égyptienne, il a dû se battre pour se faire une place dans le paysage audiovisuel français. Lors de l’émission, il a raconté un épisode marquant : à ses débuts, un directeur de radio lui a suggéré de changer son prénom, car Nagui était, selon lui, « trop typé ». Nagui se souvient avoir été choqué, mais il a tenu bon.
C’était une époque où le racisme était encore très peu questionné, et où de telles remarques passaient presque pour normales. Il a refusé de céder, bien que cela ait certainement rendu ses débuts plus compliqués.
Des discriminations institutionnalisées
Le racisme auquel Nagui a été confronté ne se limitait pas aux remarques déplacées. Pendant l’émission, il a révélé une autre anecdote troublante : à l’époque, une radio — qu’il laisse entendre être Europe 1 — avait mené des sondages pour savoir si le public accepterait un animateur d’origine égyptienne.
« Ces sondages ont existé, j’en ai vu les résultats. Et rien que le fait que cette question soit posée, c’était tellement humiliant », confie-t-il.
Malgré ces obstacles, il a persisté, refusant de renier son identité ou de plier face à des préjugés. Ces expériences l’ont forgé et lui ont donné une force intérieure qui transparaît encore aujourd’hui dans son attitude et son humour.
Un racisme toujours présent
Bien que sa carrière soit aujourd’hui un véritable succès, il affirme que le racisme ne l’a jamais complètement quitté. Lorsqu’il s’est opposé au retour de la vachette dans l’émission Intervilles, il a reçu une avalanche de messages haineux sur les réseaux sociaux.
« Des personnes m’ont écrit : ‘Retourne dans ton pays si tu ne veux pas respecter nos traditions.’ »
Ces mots, qu’il décrit comme des pointes de racisme, montrent que les mentalités évoluent lentement, parfois trop lentement.
Une reconnaissance qui ne protège pas de tout
Nagui reconnaît que sa notoriété lui a parfois permis d’éviter certaines discriminations, mais elle n’efface pas tout.
Cependant, il se rappelle aussi des contrôles où son physique était la seule raison pour laquelle on l’interpellait. Ces expériences l’ont marqué, mais elles n’ont jamais altéré sa détermination.
