“Je refuse de garder le silence” : parastoo ahmadi défie le régime iranien

la Rédaction

Updated on:

La scène artistique iranienne a récemment été secouée par un acte de défiance audacieux : Parastoo Ahmadi, une chanteuse iranienne, a publiquement rejeté les restrictions imposées par le régime en chantant sans hijab lors d’un concert diffusé en ligne. Dans une performance d’environ 30 minutes, filmée dans un caravansérail traditionnel, elle a livré une prestation saisissante tout en déclarant : “Je suis Parastoo, la fille qui refuse de garder le silence pour le pays qu’elle aime”​.

Une prise de position historique

Ce concert marque un tournant dans la lutte des artistes iraniens contre les normes rigides imposées par la République islamique. Depuis 1979, les femmes en Iran sont interdites de chanter en public ou de se produire sans respecter le code vestimentaire islamique, notamment le port du hijab

Parastoo Ahmadi a brisé ce tabou en apparaissant dans une robe noire ajustée, dévoilant ses épaules et ses cheveux, un acte hautement symbolique dans un pays où toute transgression de ces règles peut entraîner de lourdes sanctions​.

Cette initiative s’inscrit dans la continuité des protestations ayant suivi la mort de Mahsa Amini en 2022, symbole de la résistance contre la répression vestimentaire et politique.

Parastoo Ahmadi s’aligne ainsi avec d’autres figures courageuses qui utilisent l’art pour porter la voix des opprimés, malgré les risques considérables​.

Réactions : entre condamnation et admiration

Le régime iranien n’a pas tardé à réagir. L’agence officielle de la justice a dénoncé une “violation flagrante des lois religieuses” et annoncé des poursuites contre la chanteuse et son équipe. Ce concert, pourtant sans public physique, a provoqué un tollé parmi les autorités, qui voient dans cette performance une menace directe à leur contrôle idéologique​.

À l’inverse, des figures de l’opposition, notamment la militante en exil Masih Alinejad, ont salué l’acte de l’audacieuse chanteuse comme étant un moment “historique”. Sur les réseaux sociaux, des milliers de soutiens ont applaudi son courage, affirmant que son geste incarne l’esprit de résistance face à la tyrannie​.

L’art, une arme de résistance

En Iran, l’art reste un espace de lutte clandestin, surtout pour les femmes. Des artistes comme Parastoo Ahmadi utilisent leur créativité pour dénoncer l’injustice, même au péril de leur liberté. En parallèle, des organisations internationales comme Amnesty International ont alerté sur l’intensification des sanctions envers les femmes qui bravent les lois vestimentaires, évoquant des risques allant jusqu’à la peine capitale​.

Les actions de Parastoo Ahmadi rappellent également l’impact global de l’art en tant qu’outil de changement. Comme le souligne la militante Gissoo Shakeri, “Une chanson peut devenir une arme contre la tyrannie, capable de toucher les cœurs et de rallier les esprits”​.

Un acte qui fait écho au-delà des frontières

En défiant ouvertement le régime, Parastoo Ahmadi a attiré l’attention internationale, amplifiant le combat pour la liberté en Iran. Son courage met en lumière l’importance du soutien mondial aux artistes engagés, qui risquent leur vie pour défendre des valeurs universelles de liberté et d’égalité.

Alors que les mollahs tentent de resserrer leur emprise sur la société iranienne, des voix comme celle de l’artiste rappellent que l’art, même sous les régimes les plus oppressifs, peut devenir un cri de liberté qui transcende les frontières et inspire le changement.

NEWSLETTER

Ne manquez pas une occasion

Soyez les premierq à être informé

Nous ne spammons pas ! Consultez notre politique de confidentialité pour plus d’informations.