Chute de Bachar Al Assad – Alors que la chute du régime de Bachar Al-Assad devient un sujet brûlant ce 08 décembre, il est essentiel de revenir sur l’engagement artistique qui a accompagné les revendications pour la liberté en Syrie. Parmi les figures emblématiques, Omar Souleyman et Naïssam Jalal se sont démarqués, chacun à leur manière, en portant les aspirations du peuple syrien à travers leurs créations musicales uniques.
Omar Souleyman : Le DJ révolutionnaire venu des mariages
Omar Souleyman, connu pour son mélange captivant de musique folklorique syrienne et de techno, a su transcender les frontières culturelles et politiques. Originaire de la région de la Jazira, il a commencé comme chanteur de mariages avant d’acquérir une renommée internationale grâce à son style singulier.
Habillé de sa djellaba traditionnelle et de ses lunettes noires, il incarne un pont entre les racines syriennes et la modernité.
Il a souvent été perçu comme une figure apolitique, mais son art reflète une forte volonté de transcender les conflits. En 2019, il a ouvert une boulangerie en Turquie pour nourrir gratuitement les réfugiés syriens.
Naïssam Jalal : La flûtiste de la révolte
D’un autre côté, Naïssam Jalal, flûtiste franco-syrienne, incarne une approche plus explicite de l’engagement politique. Ses compositions, alliant jazz, musique orientale et improvisation, véhiculent un message clair de solidarité avec les peuples en lutte.
Dans ses albums tels que Un Autre Monde et Quest of the Invisible, elle explore les thèmes de l’exil, de la résistance et de la quête de liberté.
Elle a également participé à plusieurs initiatives en soutien aux réfugiés et pour la reconstruction culturelle de la Syrie comme le Festival annuel SYRIEN N’EST FAIT. Son travail ne se limite pas à la musique : elle voit son rôle comme celui d’une médiatrice entre les cultures, en utilisant sa flûte comme un outil pour dénoncer l’injustice et éveiller les consciences.
Chute de Bachar Al Assad : L’art comme résistance
Les trajectoires d’Omar Souleyman et de Naïssam Jalal montrent que la musique peut être une forme puissante de résistance. Alors que Souleyman évoque la résilience à travers des sonorités festives, Jalal apporte une introspection profonde sur les enjeux de la liberté. Ensemble, ils illustrent la diversité des réponses artistiques face à la répression.
Alors que la situation politique évolue en Syrie, ces artistes continuent d’incarner l’espoir d’un avenir plus juste.
Leur musique, enracinée dans la douleur et l’espoir, rappelle que la liberté n’est pas seulement une aspiration politique, mais aussi un voyage culturel et spirituel que les artistes aident à tracer.
