L’Algérie disputait ce samedi 23 août 2025 son quart de finale du Championnat d’Afrique des Nations (CHAN) face au Soudan, au stade Amaan de Zanzibar. Et une nouvelle fois, les Fennecs ont montré leurs limites. Depuis plusieurs mois, l’équipe nationale algérienne n’arrive plus à convaincre.
Une efficacité offensive aux abonnés absents
Les chiffres parlent d’eux-mêmes. Depuis le début de la compétition, l’Algérie a affiché une domination statistique stérile.
20 tirs cadrés pour seulement 5 buts inscrits, contre 8 tirs cadrés et 5 buts pour le Soudan. Le contraste est brutal, malgré la possession et la maîtrise du ballon, les Fennecs manquent cruellement de réalisme dans le dernier geste.
Face au Soudan, le scénario s’est répété. Beaucoup d’occasions mal négociées, une équipe qui peine à transformer ses temps forts et, au final, un adversaire plus tranchant et pragmatique.
Un problème mental reconnu en interne
Le malaise dépasse la simple finition. L’entraîneur Vladimir Petković, déjà critiqué depuis la défaite face à la Guinée plus tôt dans l’année, l’a reconnu.
l’Algérie souffre d’un “problème mental et d’un manque de communication entre les joueurs”. Un constat partagé depuis des mois. Lors de la CAN 2023, Djamel Belmadi, alors sélectionneur, avait lui aussi pointé du doigt l’incapacité de ses hommes à concrétiser malgré une préparation millimétrée.
La machine est bien rodée sur le papier, mais elle cale dès qu’il faut faire la différence sur le terrain.
Des critiques extérieures de plus en plus dures
Les observateurs ne mâchent pas leurs mots. L’ancien international égyptien Mido avait résumé la situation avec une formule choc : “Les joueurs jouent sans âme”. Une phrase qui illustre le sentiment général. L’Algérie semble avoir perdu la grinta et la créativité qui faisaient sa force.
Une Fédération en plein flottement
À ce constat sportif s’ajoute un désordre institutionnel. À quelques mois du CHAN 2025, la Fédération algérienne de football (FAF) n’avait toujours ni staff technique clair, ni liste de joueurs définie.
Une préparation chaotique qui a évidemment pesé dans la balance, confirmant une organisation en panne.
Le désamour des supporters
Sur les réseaux sociaux et les forums, le ton est sans appel. “Notre milieu est faible”, “On n’a plus la grinta”, “C’est le chaos total”… Les supporters algériens ne croient plus au projet et n’hésitent plus à pointer du doigt l’absence d’âme et de créativité. Quand la critique vient aussi durement de l’intérieur, c’est que la fracture est déjà bien installée.
