L’histoire semblait taillée pour un conte de fées hollywoodien : une superproduction Netflix au budget faramineux de 70 millions de dollars, un casting prestigieux avec Anthony Hopkins, et des paysages marocains sublimes servant de décor à une fresque biblique. Mais pour Noa Cohen, l’actrice israélienne choisie pour incarner Marie, la mère de Jésus, le tournage de Mary a rapidement pris une tournure cauchemardesque.
Des menaces glaçantes en plein tournage
Au cours du tournage, qui s’est déroulé au Maroc jusqu’en avril 2024, Noa Cohen a révélé avoir reçu des menaces de mort via les réseaux sociaux. Sur Keshet 12, une chaîne israélienne, l’actrice a confié avoir été ciblée par des messages troublants, certains internautes affirmant connaître l’adresse exacte de son hébergement.
« Ces menaces m’ont terrifiée », a-t-elle expliqué. « Être dans un pays musulman comme le Maroc, où certaines personnes ne me veulent clairement pas ici, c’était une expérience effrayante. »
Ces menaces ont forcé la production à mettre en place une sécurité renforcée autour d’elle. Une mesure jugée nécessaire, alors que le film suscitait déjà la polémique pour son casting, perçu par certains comme controversé.
Le Maroc, au cœur d’une superproduction
Malgré les tensions, le tournage s’est déroulé sans interruption. Les paysages variés du Maroc, allant des montagnes aux médinas, ont été utilisés pour recréer des lieux emblématiques comme Jérusalem et Bethléem. Chefchaouen, avec ses ruelles peintes en bleu, a servi de décor pour plusieurs scènes clés.
Le réalisateur D.J. Caruso, connu pour son travail précis, a expliqué avoir choisi le Maroc pour la richesse de son patrimoine et ses décors historiques. Le site de tournage à Ouarzazate, initialement construit par Ridley Scott pour son film « Kingdom of Heaven », a été réutilisé pour représenter Jérusalem et le Second Temple du roi Hérode.
Mary : l’un des films les plus vus sur Netflix en 2024
Depuis sa sortie le 6 décembre 2024, Mary s’est hissé en tête des classements mondiaux sur Netflix, conservant sa première place pendant près d’un mois. Le film retrace la vie de Marie, une jeune femme confrontée à des épreuves spirituelles et humaines.
Anthony Hopkins, dans le rôle du roi Hérode, a captivé les spectateurs, tandis que Noa Cohen a livré une performance saluée par la critique… malgré les polémiques.
Une actrice au cœur des polémiques
Ce n’est pas uniquement son talent qui a fait parler de Noa Cohen. Le fait qu’une actrice israélienne incarne Marie, une figure biblique historiquement associée à la Palestine, a provoqué un débat enflammé sur les réseaux sociaux.
Certains internautes ont dénoncé ce choix comme une insulte à l’histoire, appelant même au boycott du film. Des messages virulents qualifiant le casting de « diabolique » ont émergé, amplifiant les tensions autour de la production.
D.J. Caruso a répondu à ces critiques en déclarant que le casting visait à représenter l’universalité du message biblique, et non à créer des divisions.
Les dessous d’un scandale hollywoodien
Ce tournage, censé mettre en avant la richesse culturelle et les paysages marocains, a été éclipsé par les polémiques et les menaces. Pour Noa Cohen, cette expérience reste marquée par un sentiment d’insécurité constant.
Pourtant, Mary continue de triompher sur Netflix, séduisant des millions de spectateurs dans le monde. Derrière la caméra, l’équipe de production insiste : les décors majestueux du Maroc ont contribué à l’authenticité du film.
Mais le débat reste ouvert : était-il judicieux de mêler art, histoire et politique dans une production aussi controversée ? Pour Noa Cohen, une chose est sûre : le prix de son rôle va bien au-delà des louanges.