Gad Elmaleh parle du conflit palestino-israélien

la Rédaction

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C’est un sujet brûlant, un conflit qui déchire les cœurs et divise les opinions. Invité dans l’émission Anaïs Matin sur RMC le 22 décembre, Gad Elmaleh, l’un des humoristes les plus populaires en France, a abordé avec retenue et précaution le conflit israélo-palestinien. Mais derrière ses paroles, certains y voient un silence stratégique, un non-dit qui soulève des interrogations. Alors, pourquoi Gad Elmaleh, de confession juive, reste-t-il aussi mesuré sur un sujet si sensible ?

« La paix est une voie, on peut la choisir »

Face aux horreurs de la guerre, Gad Elmaleh a avant tout prôné l’empathie et l’humanité. « Depuis quand un homme ou une femme, quelle que soit sa religion, ne peut pas être totalement dévasté par ce qui s’est passé le 7 octobre, et pleurer quand il voit ce qu’il se passe à Rafah ? », a-t-il déclaré. 

Pour l’humoriste, il ne s’agit pas de choisir un camp, mais de pleurer ensemble les tragédies humaines, qu’il s’agisse des attaques meurtrières du Hamas ou des bombardements israéliens à Gaza.

Cependant, cette position équilibrée n’a pas suffi à dissiper les critiques. Certains lui reprochent d’esquiver un véritable positionnement, surtout lorsqu’il affirme : 

« Ce qui me préoccupe réellement, c’est cette folie de vouloir choisir un camp. »

Une pression communautaire pesante

L’artiste a également évoqué les tensions communautaires en France, expliquant qu’il préfère dialoguer en privé plutôt que d’exprimer son opinion sur les réseaux sociaux. « Je parle avec mes amis musulmans et mes amis juifs dans le métier », a-t-il confié. Mais il dénonce les attentes de certaines communautés, où l’absence de prise de position publique est perçue comme une trahison : 

« S’ils n’ont pas affiché la story, non pas qui parle d’Israël ou de la Palestine, mais telle que leur communauté la veut exactement, alors, ils ne sont pas des bons juifs ou pas des bons musulmans. Moi, ça ne me va pas. »

Un aveu qui montre à quel point la pression sociale et communautaire peut peser sur une personnalité publique. Mais pour Gad Elmaleh, le plus important est de préserver une humanité partagée : « Il faudrait qu’on soit ensemble pour pleurer nos enfants. »

Un silence calculé de la part de l’humoriste ?

Pourtant, certains observateurs n’hésitent pas à pointer du doigt ce qu’ils considèrent comme une stratégie. Gad Elmaleh, connu pour ses racines juives et son admiration pour Israël, a-t-il choisi de rester en retrait pour ne pas heurter l’opinion publique ? 

Après tout, l’humoriste a déjà exprimé par le passé son respect pour des figures israéliennes comme Yitzhak Rabin, qu’il a cité en rappelant : « La paix n’est pas une prière, mais elle devrait être la plus grande aspiration du peuple juif. »

Mais dans le contexte actuel, avec les accusations de génocide en Palestine et les tensions internationales, se positionner ouvertement pourrait être risqué. Il le sait mieux que quiconque : toute déclaration pourrait être instrumentalisée, amplifiée, et le placer au cœur d’une polémique.

Un appel à la paix pour clôre le sujet

Malgré tout, l’humoriste n’a pas hésité à rendre hommage aux initiatives de paix, comme les « Guerrières de la Paix », un mouvement de femmes juives et musulmanes œuvrant pour une coexistence harmonieuse. En partageant leur manifestation sur ses réseaux sociaux, il a montré son soutien à une solution pacifique.

« J’en ai besoin et j’en ai envie. On n’entend pas assez cette voie », a-t-il déclaré, avant d’ajouter : « La paix est une voie, on peut la choisir. »

Alors, Gad Elmaleh joue-t-il la carte de la prudence, ou exprime-t-il simplement un espoir sincère de paix ? Une chose est sûre : son intervention ne laissera personne indifférent.

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