Ce soir sur TF1, Barbie sort de sa boîte rose et débarque en prime time

la Rédaction

Il y a des soirées télé qu’on attend un peu comme un rendez-vous avec un vieil ami, ou plutôt avec une copine qu’on a toujours vue en plastique et qui d’un coup prend vie à l’écran. Ce soir à 21h10, TF1 diffuse Barbie, le film phénomène de Greta Gerwig avec Margot Robbie et Ryan Gosling. Oui, le même qui a retourné le box-office mondial en 2023, coincé pile dans la folie Barbenheimer face à Oppenheimer. Sauf que là, pas besoin de ticket de ciné ni de popcorn hors de prix, il suffit d’appuyer sur la télécommande.

Alors, qu’est-ce qu’on revoit exactement ce soir en prime ? Une comédie acidulée mais pas seulement. Greta Gerwig, qui jusque-là avait signé des films plus “auteur” comme Lady Bird ou Les Filles du docteur March, s’est amusée à démonter un jouet iconique pour en faire un miroir du monde actuel. D’un côté, on a Barbie dans son univers pastel, figé, où tout est “parfait”. De l’autre, le “vrai monde” qui n’a rien de lisse, avec ses contradictions, ses injustices, ses rapports de force. Et évidemment, la confrontation des deux donne un film à la fois drôle, coloré et parfois même grinçant.

Margot Robbie, l’incarnation parfaite

On va pas se mentir, difficile d’imaginer une autre actrice que Margot Robbie pour enfiler les talons roses et sourire comme une pub Mattel des années 90. Elle a ce mélange d’élégance et d’autodérision qui colle pile au rôle. Et à ses côtés, Ryan Gosling se régale en Ken, un personnage un peu idiot, touchant malgré lui, qui découvre que son rôle de “poupée secondaire” ne lui suffit plus. Son “Ken-ergy”, comme il l’appelle, est devenue un mème géant sur Internet.

Il faut rappeler que Gosling a été nominé aux Oscars pour ce rôle, ce qui est déjà un événement en soi. Qui aurait cru qu’un acteur récompensé pour des drames comme Drive ou La La Land allait décrocher une pluie de récompenses grâce à une chanson kitsch (“I’m Just Ken”) et une permanente blonde ? Comme quoi, la pop culture a ses surprises.

Un phénomène de société avant tout

Le film n’est pas qu’un carton commercial, même si, oui, il a franchi le milliard de dollars de recettes dans le monde. C’est surtout un objet culturel qui a déclenché des débats sans fin. Certains ont adoré le discours féministe, d’autres ont crié au “wokisme”, d’autres encore se sont contentés de kiffer l’esthétique flashy et les blagues absurdes.

La vérité, c’est que Barbie a réussi là où beaucoup de blockbusters se plantent : faire parler, longtemps, et toucher des publics très différents. Des ados aux parents, des cinéphiles exigeants aux spectateurs du dimanche. Même ceux qui n’ont jamais possédé une Barbie dans leur enfance ont trouvé un truc auquel s’accrocher.

Et puis, impossible d’oublier le phénomène vestimentaire qui a suivi la sortie. Pendant des semaines, les réseaux sociaux n’étaient que rose bonbon. Les salles de ciné se transformaient en défilés géants de cosplay improvisé. En prime time ce soir, on peut s’attendre à un petit revival : parions que pas mal de gens vont poster leurs stories télé en ressortant un accessoire flashy.

TF1 mise gros sur la nostalgie

Ce n’est pas anodin que TF1 diffuse Barbie à cette heure de grande écoute. La chaîne joue clairement la carte de l’événement familial. Après tout, on parle d’un film qui, malgré ses thématiques adultes, reste accessible aux enfants (qui se marrent devant les gags visuels pendant que les adultes captent les sous-textes plus piquants). Bref, une soirée tout public, avec un côté “film fédérateur” que TF1 adore programmer.

En coulisses, la chaîne profite aussi de l’aura encore récente du carton mondial. Sortir Barbie en clair deux ans après sa sortie ciné, c’est s’assurer un joli pic d’audience. On peut même imaginer que TF1 a prévu quelques bonus, interviews ou reportages en marge, histoire d’accompagner le phénomène.

Pourquoi le revoir ?

On peut se poser la question : si tu l’as déjà vu au cinéma, ou sur une plateforme, est-ce que ça vaut le coup de rallumer la télé ce soir ? Perso, je dirais oui. Parce que Barbie, ce n’est pas juste un film qu’on regarde une fois. Il y a plein de petites références, de détails cachés, d’idées de mise en scène qu’on redécouvre au deuxième, voire troisième visionnage.

Et puis, il y a ce côté rituel de le mater “avec tout le monde”. Regarder un film en prime time, c’est partager l’expérience collectivement, un truc qu’on a tendance à oublier avec le streaming. Tu sais que des milliers de gens rient, tweetent ou commentent en même temps que toi. Ça recrée un peu ce sentiment d’événement, même depuis ton canapé.