Une simple projection en plein air du film Barbie a suffi à déclencher une polémique nationale. À Noisy-le-Sec, en Seine-Saint-Denis, la municipalité a annulé la séance prévue dans le quartier du Londeau après les menaces d’un petit groupe local. Depuis, la sphère politique s’enflamme et la question dépasse largement le cadre du cinéma.
Ce qui s’est passé dans le quartier du Londeau
La soirée devait être festive : un écran, des transats, et le film phénomène de Greta Gerwig pour clôturer l’été. Mais quelques jours avant la projection, des menaces et pressions sont exercées par un groupe identifié par la mairie comme “un petit groupe de quartier”.
Face au risque pour la sécurité, l’édile communiste a préféré annuler, non sans regret : « Ce n’est pas la première fois que nos équipes subissent ce genre de pressions », a-t-il déclaré.
La réaction immédiate du gouvernement
Sur BFM TV, le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau a dénoncé des « pressions d’une minorité violente qui veut hallaliser l’espace public », ajoutant : « En France, il n’y a pas de police des mœurs ».
Rachida Dati, ministre de la Culture, a annoncé qu’une plainte était déjà en cours. Le maire a lui aussi confirmé qu’il saisirait la justice.
Un phénomène qui dépasse Barbie
Ce n’est pas un cas isolé. Ces dernières années, plusieurs événements culturels ont été annulés sous la pression, concerts, projections, fêtes locales…
Les motifs changent, mais la mécanique reste la même : menace, climat d’insécurité, annulation.
On se retrouve avec un sentiment croissant que certains groupes peuvent, par intimidation, dicter ce qui est ou non accessible au public.
Ce que dit la loi
En France, la liberté d’expression et de diffusion culturelle est protégée par la Constitution.
Cependant, un maire peut interdire ou annuler un événement si l’ordre public est menacé. Ce pouvoir, destiné à protéger, devient controversé lorsqu’il est perçu comme une capitulation face à la pression.
Et maintenant ?
L’affaire de Noisy-le-Sec pourrait pousser l’État à muscler la protection des événements culturels. Pour l’instant, Barbie ne brillera pas sur l’écran géant du Londeau. Mais l’écho de cette annulation, lui, continue de faire du bruit dans toute la France.





