Boualem Sansal : Une arrestation qui fait couler de l’encre

la Rédaction

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L’arrestation de Boualem Sansal, l’écrivain franco-algérien de 75 ans, a déclenché une forte onde de choc à l’international. Accusé par les autorités algériennes d’atteinte à la sûreté de l’État, l’écrivain a été arrêté le 16 novembre 2024 alors qu’il venait de poser le pied à Alger, après un séjour à Paris. Depuis cette date, de nombreux médias, dont Le Figaro, ont exprimé leur soutien en appelant à sa libération immédiate, dénonçant ce qu’ils considèrent comme une atteinte à la liberté d’expression.

Une arrestation qui fait couler de l’encre

Boualem Sansal est un écrivain engagé, dont les prises de position critiques envers l’islamisme et son plaidoyer pour la liberté d’expression ne sont pas passés inaperçus.

Auteur de nombreux ouvrages, dont le célèbre Le Serment des Barbares, il a toujours défendu des valeurs humanistes, ce qui l’a placé en opposition avec le régime politique algérien.

Le 16 novembre 2024, en arrivant à Alger, il est arrêté et accusé d’atteinte à la sûreté de l’État. Cette arrestation a rapidement fait le tour du monde, attisant la curiosité et l’indignation de nombreux observateurs. La presse internationale, en particulier en France, a pris fait et cause pour l’écrivain, soulignant la nature politique de cette détention.

Le Figaro prend position

Parmi les médias français, Le Figaro s’est distingué par son soutien actif à Boualem Sansal.

Plusieurs articles ont été publiés pour dénoncer son arrestation et exiger sa libération, le dernier en date étant «Le combat de Boualem Sansal, c’est le combat des Lumières contre l’obscurité des cachots et des régimes despotiques»

Le journal n’a pas hésité à évoquer le caractère arbitraire de la détention, mettant en lumière le rôle crucial de l’écrivain dans la défense des valeurs démocratiques, et appelant les autorités algériennes à respecter les droits humains.

Dans un article daté du 11 décembre 2024, Le Figaro rapportait le rejet de la demande de remise en liberté de Sansal, et a exprimé sa profonde inquiétude face à l’isolement de l’écrivain dans une prison algérienne. Le journal a souligné la fragilité de la santé de l’écrivain, âgé de 75 ans, un facteur qui renforce l’urgence de sa libération.

Un appel à la solidarité internationale

L’arrestation de Boualem Sansal a provoqué une vague de solidarité à travers le monde, notamment de la part de défenseurs des droits de l’homme et de nombreuses personnalités publiques. Des organisations comme Amnesty International ont exprimé leur inquiétude face à la situation, bien qu’elles aient hésité à qualifier cette détention d’arbitraire, faute de preuves formelles d’une violation flagrante des droits humains.

L’écrivain est soutenu par des intellectuels, des écrivains et des journalistes, qui dénoncent l’intolérance à la critique du régime algérien.

L’Algérie réellement en tort ?

L’arrestation de Boualem Sansal a relancé le débat sur la répression des libertés d’expression en Algérie. Si le gouvernement algérien se défend en arguant que l’écrivain a violé les lois du pays en incitant à la haine ou à la division, la communauté internationale, ainsi que des défenseurs des droits humains, soulignent une autre réalité : celle d’une atteinte aux principes fondamentaux de la liberté d’opinion et de la dissidence politique.

L’Algérie, qui a connu de nombreuses turbulences politiques ces dernières décennies, n’est pas étrangère à l’idée de réprimer les voix critiques. 

Depuis la révolte populaire du Hirak en 2019, qui a secoué le pays, les autorités algériennes ont multiplié les arrestations et les intimidations à l’encontre de journalistes, d’activistes et d’intellectuels.

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