Alors qu’Alexandre Astier est en pleine promo du nouveau volet de Kaamelott, il fait une apparition surprise dans le célèbre format de Squeezie “Qui est l’imposteur ?”, aux côtés de Kyan Khojandi. Une rencontre à la fois drôle, inattendue et — disons-le — stratégiquement bien placée.
Un trio aussi improbable qu’efficace
YouTube, humour absurde et cinéma français : un mélange qu’on ne pensait pas voir un jour dans la même phrase. Pourtant, c’est bien ce que Squeezie a réussi avec son dernier épisode de Qui est l’imposteur ?, diffusé il y a quelques jours.
Autour de la table, deux invités de taille : Kyan Khojandi, créateur de Bref, et Alexandre Astier, l’homme derrière Kaamelott. 45 minutes de déductions, de rires et de vannes à trois niveaux de lecture.
Le concept reste inchangé — deviner qui, parmi trois candidats, ment sur son métier — mais la dynamique entre les trois hommes donne une saveur toute particulière à l’épisode. Astier, fidèle à lui-même, calme et analytique. Khojandi, pince-sans-rire. Et Squeezie, en chef d’orchestre à la fois amusé et fasciné.
Un timing qui ne doit rien au hasard
Difficile de ne pas y voir un sens du timing affûté. Le nouvel opus de Kaamelott est sorti au cinéma le 22 octobre 2025, et l’épisode de Squeezie a atterri sur YouTube dans la foulée. Officiellement, rien de “promo” n’est dit. Officieusement, tout y ressemble.
Car c’est tout l’art de Squeezie : être au cœur du moment sans jamais en avoir l’air. En invitant Astier pile au moment où Kaamelott refait parler de lui, il s’assure de capter le buzz du film tout en offrant au réalisateur un passage devant plusieurs millions de spectateurs… sans tapis rouge, ni interview télé formatée.
Une opération gagnant-gagnant, déguisée en vidéo de divertissement.
Quand YouTube devient la nouvelle télé
Ce n’est pas la première fois que Squeezie brouille les frontières entre web et médias traditionnels. Son format Qui est l’imposteur ?, lancé il y a déjà plusieurs années, s’est imposé comme un terrain de jeu pour tout le monde : artistes, humoristes, acteurs, chanteurs.
De Pierre Niney à Bigflo & Oli, en passant par Léna Situations ou Jonathan Cohen, tous ont fini par y passer.
Mais cette fois, la présence d’un Alexandre Astier — figure du cinéma d’auteur et de la télévision — a valeur de symbole. YouTube n’est plus un simple tremplin pour jeunes talents. C’est devenu le lieu où la promo se joue, et où les générations se rencontrent sans cadre rigide.
Un coup double bien joué
Astier y trouve un public plus jeune, que le cinéma ne touche pas toujours.
Squeezie, lui, conforte sa position de créateur “pivot” entre l’internet et la culture populaire. Et le public, finalement, se régale de voir trois univers — YouTube, série et cinéma — se croiser sans prétention.
C’est cette fluidité-là qui fait la force du youtubeur. Derrière la simplicité du concept, une lecture bien plus fine : celle d’un créateur qui comprend les rythmes du web aussi bien que ceux de l’actu culturelle.
Un épisode “sans enjeu”, en apparence. Mais un coup de maître, en réalité.





