Elle reprend Matoub Lounès et Idir : une chanteuse crée la polémique !

la Rédaction

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C’est le buzz du moment ! Yasmine Ammari, célèbre chanteuse algérienne, connue pour ses prestations dans The Voice France et ses multiples succès sur la scène musicale, est au cœur d’une vive polémique. Et pour cause, elle a décidé de s’attaquer à deux monuments de la musique kabyle : Matoub Lounes et Idir. Une initiative courageuse, diront certains… mais qui a rapidement mis le feu aux poudres. Car voilà, l’artiste ne parle pas un mot de kabyle ! Et elle a choisi de chanter les titres de ces légendes phonétiquement. De quoi attiser la colère de nombreux puristes.

Yasmine Ammari : un pari risqué ?

Originaire de Béjaïa, un bastion de la culture kabyle, elle a pourtant grandi en ne maîtrisant pas la langue de ses ancêtres. Mais cela ne l’a pas empêché de vouloir rendre hommage aux icônes kabyles Matoub Lounes, le poète engagé, et Idir, le chantre de l’identité amazighe. Ces deux figures ont non seulement façonné la musique kabyle mais incarnent également la résistance culturelle d’un peuple. 

Pour leurs admirateurs, chaque mot, chaque note, chaque nuance est sacrée.

Alors, comment expliquer que la jeune femme ait osé s’aventurer sur ce terrain miné sans maîtriser la langue ? Pour elle, l’amour de la musique et le désir de transmission sont plus forts que la barrière linguistique. Elle a donc choisi de se lancer dans ce défi avec détermination, en travaillant phonétiquement les chansons. Mais cela ne fait pas l’unanimité…

Les critiques fusent !

Le verdict des internautes ne s’est pas fait attendre. Dès l’annonce de son projet, une pluie de critiques s’est abattue sur la chanteuse. Sur les réseaux sociaux, les avis sont tranchés. « C’est une insulte à Matoub », clame un internaute en colère. « Chanter sans comprendre le sens des mots, c’est bafouer tout ce qu’il représente », ajoute un autre. 

Pour beaucoup, l’idée même qu’une chanteuse qui ne parle pas kabyle reprenne les œuvres de Matoub et Idir est inconcevable. Car au-delà de la beauté de la musique, les textes de ces artistes véhiculent des messages forts, souvent politiques, liés à l’identité kabyle, à la liberté et aux luttes sociales.

Certains vont plus loin, critiquant le fait que Yasmine soit « déconnectée » de ses racines, bien qu’elle soit originaire dans une région où la langue kabyle est parlée par la majorité des habitants. Une chanteuse de Béjaïa qui ne parle pas kabyle, cela semble impensable pour certains, et c’est ce paradoxe qui alimente encore plus la controverse.

Un hommage maladroit ou une ouverture culturelle ?

Cependant, tout le monde ne voit pas ce projet d’un mauvais œil. Les soutiens de Yasmine Ammari estiment qu’il est injuste de la juger aussi durement. « L’art est universel », déclarent certains de ses fans, « Ce qu’elle fait, c’est simplement un hommage sincère aux artistes qu’elle admire »

Pour eux, la démarche phonétique est un effort louable, et le fait qu’elle ne parle pas la langue ne devrait pas être un obstacle à la diffusion de la culture kabyle. Elle-même a affirmé dans plusieurs interviews qu’elle ressent une profonde connexion avec ces chansons, malgré la barrière linguistique, et qu’elle souhaite faire découvrir cet héritage musical à un public plus large.

D’ailleurs, certains défenseurs de la diversité culturelle soulignent que la musique kabyle mérite d’être partagée au-delà de la communauté kabyle, et que ce genre d’initiative peut permettre à d’autres cultures de s’y intéresser.

La polémique n’est pas près de s’éteindre

Yasmine Ammari réussira-t-elle à faire taire ses détracteurs avec ses performances ? Ou cette polémique marquera-t-elle un tournant dans sa carrière ? Une chose est sûre : ce débat autour de l’authenticité, de l’hommage et de la préservation de la culture est loin d’être clos. 

Affaire à suivre… et à écouter avec des oreilles critiques !

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