La première nuit d’incarcération de Nicolas Sarkozy à la prison de la Santé a tourné à la polémique. Une vidéo tournée depuis l’intérieur de l’établissement, montrant plusieurs détenus proférant insultes et menaces. Celles-ci sont à l’encontre de l’ancien président, a rapidement circulé sur les réseaux sociaux, suscitant l’ouverture d’une enquête judiciaire.
Une séquence devenue virale sur les réseaux
Tout est parti d’une courte vidéo diffusée dans la nuit du 21 au 22 octobre 2025. On y entend plusieurs voix d’hommes interpeller Nicolas Sarkozy, fraîchement incarcéré à la Santé pour purger sa peine dans l’affaire des écoutes. Les détenus crient insultes et menaces, certaines évoquant même la vengeance de Kadhafi. Les images, filmées depuis une cellule avec un téléphone portable, se sont propagées en quelques heures sur X (ex-Twitter). Mais aussi sur TikTok, atteignant plusieurs centaines de milliers de vues avant d’être supprimées par les plateformes.
Si certains internautes ont dénoncé des propos haineux et dangereux, d’autres y ont vu un symbole de rejet de l’ancien chef de l’État. On rappelle qu’il est condamné pour corruption et trafic d’influence. Dans tous les cas, la séquence a soulevé une question de sécurité majeure. Comment un téléphone a-t-il pu être utilisé aussi librement dans une prison de haute sécurité ?
Une enquête ouverte pour menaces et détention illégale d’appareils
Le parquet de Paris a confirmé ce mercredi 22 octobre qu’une enquête avait été ouverte pour « menaces de mort et outrage à personne dépositaire de l’autorité publique ». Trois détenus identifiés comme les auteurs présumés des insultes ont été placés en garde à vue. Selon plusieurs sources médiatiques (BFMTV, TF1 Info), deux téléphones portables auraient été saisis lors d’une fouille administrative menée dès le lendemain matin.
Les autorités pénitentiaires n’ont pas souhaité commenter l’affaire dans le détail. Cependant une source proche de l’enquête évoque une « violation grave des règles de détention ». L’administration pénitentiaire a rappelé que l’introduction et l’usage d’un téléphone portable en détention sont strictement interdits et passibles de sanctions disciplinaires.





