On s’attendait à un feu d’artifice, à un retour triomphal de la Taylor Swift version pop flamboyante. Mais avec The Life of a Showgirl, la chanteuse a plutôt livré un spectacle en demi-teinte, un peu comme un cabaret où les paillettes ne suffisent pas à masquer la fatigue des danseuses. Sorti début octobre, l’album suscitait des attentes monstrueuses après The Tortured Poets Department, salué pour sa profondeur et son écriture introspective. Et pourtant, le verdict est tombé, sans appel pour beaucoup de fans, déception.
Une attente monstrueuse pour un résultat en demi-teinte
D’abord, il faut le dire, Taylor Swift avait bien préparé le terrain. Une communication millimétrée, un titre accrocheur, le retour de Max Martin et Shellback à la production, et des teasers plein de promesses. Tout donnait à penser qu’on allait assister à une renaissance pop, un grand show à l’américaine, rempli d’hymnes fédérateurs. Sauf que… ce n’est pas vraiment ce qui s’est passé.
Dès les premières écoutes, beaucoup ont eu cette impression bizarre, celle d’un disque lisse, presque trop calculé. Les mélodies sont accrocheuses, certes, mais elles semblent manquer de cette étincelle, ce petit truc qui faisait battre le cœur de ses anciens projets. The Life of a Showgirl est soigné, brillant sur la forme, mais étrangement vide sur le fond. Comme si Taylor s’était un peu perdue entre la pop sucrée des débuts et la plume plus grave qu’elle avait affinée ces dernières années.
Une “crise d’identité musicale” selon certains critiques
Les critiques n’ont pas tardé à pointer du doigt ce qu’ils appellent une “crise d’identité musicale”. L’album alterne entre légèreté assumée et tentatives plus profondes, sans jamais trouver un vrai équilibre.
Des morceaux comme Opalite ou Elizabeth Taylor montrent encore l’étendue de son talent d’autrice, mais d’autres titres paraissent presque anecdotiques, jetés là pour remplir la tracklist. Certains fans parlent même d’un disque “fatigué”, comme si l’artiste cherchait à plaire à tout le monde sans vraiment oser quelque chose de neuf.
Le grand absent : l’émotion brute
Ce qui frappe aussi, c’est l’absence de cette dimension émotionnelle si propre à Taylor Swift. On ne retrouve ni la rage de Reputation, ni la tendresse de Lover, ni la vulnérabilité poétique de Folklore.
Le tout donne une impression de superficialité, de performance plus que d’expression. Et dans un monde où chaque mot de Taylor est disséqué par des millions de fans, cette absence d’émotion brute passe difficilement.
Un disque plus tiède que mauvais
Sur les réseaux, les réactions sont à l’image du disque, contrastées. Certains défendent l’idée d’un “projet de transition”, d’autres parlent carrément d’un faux pas. Les plus durs évoquent même une “auto-caricature”, une artiste qui tourne en rond à force de vouloir réinventer son propre mythe.
The Life of a Showgirl n’est pas un mauvais album. Il est juste… tiède. Et c’est peut-être là le vrai problème. Cette fois, le show était bien monté, bien chanté, bien marketé. Mais il manquait l’âme, et ça, pour une showgirl, c’est le plus cruel des ratés.
