C’est un choc dans le monde du théâtre. Philippe Caubère, figure de la scène française, fait face à des accusations graves de viols, d’agressions sexuelles et de corruption de mineur. Deux femmes, Agathe Pujol et Pauline Darcel, racontent avoir été victimes de l’homme alors qu’elles étaient mineures. Ces révélations, publiées par Libération, viennent renforcer les nombreuses interrogations autour de l’acteur, déjà mis en cause par le passé.
Une idole devenue cauchemar : le témoignage d’Agathe Pujol
En 2010, Agathe Pujol n’avait que 17 ans. Lycéenne, elle admirait Philippe Caubère pour son talent et son engagement dans le théâtre. Dans une longue lettre, elle lui confie son admiration et ses ambitions de devenir actrice.
À sa grande surprise, l’acteur lui répond et propose une rencontre. Ce qui aurait dû être une expérience formatrice s’est transformé, selon Agathe, en un véritable traumatisme.
Lors de leur rencontre à Saint-Mandé, Philippe Caubère l’aurait invitée à son spectacle après un long échange dans son appartement. Mais pour Agathe, ce n’était que le début d’une emprise insidieuse. « Il savait que j’étais vulnérable, une gamine paumée. J’étais une proie parfaite », déclare-t-elle.
Pauline Darcel, une autre victime présumée
Pauline Darcel, aujourd’hui âgée de 29 ans, raconte une histoire similaire. Elle aussi était lycéenne lorsqu’elle a rencontré Philippe Caubère. Séduite par son aura et son talent, elle a rapidement été sous l’emprise de cet homme bien plus âgé qu’elle.
Les deux jeunes femmes décrivent des violences sexuelles répétées, perpétrées dans un contexte d’admiration et de confiance. Elles parlent d’un homme « manipulateur » et « calculateur », capable d’exploiter leur naïveté pour assouvir ses désirs.
Des dénégations fermes de la part de l’acteur
Face à ces accusations, Philippe Caubère nie en bloc. Il « réfute avoir imposé le moindre acte sexuel » à ses accusatrices.
Pourtant, son passé trouble laisse planer le doute. En 2018, il avait déjà été accusé de viol par la comédienne Solveig Halloin. À l’époque, l’affaire avait été classée sans suite, mais elle avait laissé des traces.
Aujourd’hui, Agathe Pujol et Pauline Darcel espèrent faire éclater la vérité. Leur démarche s’inscrit dans une volonté de briser le silence et de dénoncer les abus de pouvoir dans le milieu culturel.
Un dossier complexe, à suivre de près
Si Philippe Caubère bénéficie de la présomption d’innocence, les accusations portées contre lui ne laissent personne indifférent. Cette affaire, au-delà de son impact sur les carrières des personnes impliquées, soulève des questions fondamentales sur la responsabilité et l’éthique dans les milieux artistiques.
L’avenir dira si ces révélations marquent un tournant ou si elles se perdront dans le tumulte médiatique. En attendant, la voix d’Agathe et Pauline résonne comme un cri de ralliement pour toutes les victimes d’abus de pouvoir.
