Oussama Ammar, l’un des entrepreneurs les plus médiatisés de ces dernières années, est dans la tourmente. Le cofondateur de l’incubateur The Family a été placé en garde à vue le mercredi 26 février, à son arrivée à l’aéroport de Nice. Les accusations sont graves : « abus de confiance » et « faux et usage de faux ». En clair, il est soupçonné d’avoir détourné plusieurs millions d’euros destinés à des investissements pour les mettre dans ses propres affaires.
Une garde à vue express
Selon Le Parisien, Oussama Ammar a été arrêté par la Brigade de répression de la délinquance astucieuse (BRDA) et placé en garde à vue. Mais l’entrepreneur minimise l’affaire. Dans un post sur LinkedIn, il affirme qu’il n’a passé que quatre heures au commissariat avant d’être relâché, après avoir répondu à « quelques questions ». Il assure aussi qu’il est content d’avoir pu donner sa version des faits. Bref, selon lui, rien de bien grave.
Mais la justice ne semble pas du même avis. L’enquête continue, et l’homme d’affaires pourrait bientôt avoir de gros problèmes.
Des millions envolés
L’affaire remonte à plusieurs années. Oussama Ammar a fondé The Family en 2011 avec Alice Zagury et Nicolas Colin. Ensemble, ils voulaient aider les start-ups à se développer. En 2019, l’incubateur lève plusieurs millions d’euros pour investir dans des géants comme SpaceX et Airbnb. Mais selon ses anciens associés, cet argent n’a jamais servi à acheter des actions.
À la place, les fonds auraient été utilisés pour financer des entreprises appartenant à Oussama Ammar lui-même. Pire encore, il aurait acheté un complexe hôtelier en Normandie, Le Domaine d’Ablon, avec l’argent de The Family.
Face à cette situation, Alice Zagury et Nicolas Colin ont porté plainte dans plusieurs pays. Aux Îles Caïmans, Ammar a déjà été condamné en appel à payer plus de 7 millions d’euros de dommages et intérêts. Il est aussi poursuivi au Royaume-Uni.
Un businessman toujours actif
Malgré ces accusations, Oussama Ammar ne semble pas perturbé. Il vit à Dubaï depuis trois ans et continue ses projets. Son dernier en date ? The Labyrinth, un accélérateur 100 % en ligne et en anglais. Il prévoit même de venir à Paris le 7 mars pour un dîner avec des entrepreneurs.
Mais la justice française pourrait bien lui compliquer la tâche. S’il est reconnu coupable, il risque une lourde peine. Pour l’instant, il joue la carte de l’assurance et du sourire. Mais jusqu’à quand ?





