Le député Les Républicains Olivier Marleix est mort ce lundi 7 juillet 2025 à l’âge de 54 ans. Selon une dépêche de l’AFP, l’élu d’Eure-et-Loir a mis fin à ses jours. La nouvelle a provoqué une onde de choc dans la classe politique, où sa disparition brutale laisse un vide inattendu.
« C’est un drame humain avant tout », confie un proche de l’Assemblée nationale. Beaucoup de ses collègues ont appris la nouvelle dans l’après-midi, avant la confirmation officielle. Tous saluent un homme « discret, travailleur et profondément attaché à sa circonscription ».
Un parcours politique enraciné dans l’Eure-et-Loir
Élu député pour la première fois en 2012, Olivier Marleix était un visage bien connu de la droite parlementaire. Il avait dirigé le groupe Les Républicains à l’Assemblée nationale entre 2022 et 2024, avant de céder la présidence à Laurent Wauquiez.
Au sein de son groupe politique, il incarnait une ligne attachée aux valeurs traditionnelles de la droite républicaine. En parallèle de son mandat de député, il était également très investi localement. Il siégeait dans l’opposition au conseil municipal d’Anet, commune de sa circonscription, et participait activement aux projets d’aménagement du territoire dans l’Eure-et-Loir.
Dernière mission : préparer les municipales de 2026
Récemment, Olivier Marleix avait été nommé par Bruno Retailleau au sein d’un groupe de travail chargé de préparer les élections municipales prévues pour mars 2026. Il devait y apporter son expérience et sa connaissance fine des implantations locales.
Il était aussi reconnu comme un spécialiste des questions institutionnelles. Dans ses dernières interventions publiques, il analysait les conséquences d’une éventuelle instauration du scrutin proportionnel aux élections législatives, sujet dont il mesurait les enjeux pour l’équilibre politique français.
Des hommages unanimes
Sa mort a provoqué de nombreux hommages, de la part de personnalités de tous bords. Plusieurs élus de la majorité comme de l’opposition ont souligné son engagement, son sérieux et sa rigueur dans le travail parlementaire.
« C’était un élu toujours respectueux de ses interlocuteurs, même lorsqu’il était en désaccord », témoigne un député qui siégeait face à lui en commission. D’autres insistent sur son sens de l’écoute et sa capacité à défendre ses dossiers sans jamais verser dans l’agressivité.
Une disparition qui interroge
Si les circonstances exactes du drame restent à préciser, l’annonce d’un suicide rappelle la pression psychologique qui pèse sur les élus. Entre responsabilités nationales, attentes des électeurs, vie personnelle exposée et climat politique tendu, nombreux sont ceux qui alertent sur l’épuisement et la solitude que ressentent certains parlementaires.
Une enquête a été ouverte pour confirmer les circonstances précises de sa mort. La famille d’Olivier Marleix, tout comme ses proches collaborateurs, n’a pas souhaité s’exprimer pour le moment. À l’Assemblée nationale, plusieurs députés évoquent un hommage officiel dans les prochains jours.
Un homme attaché à la vie publique
Avant son engagement politique, Olivier Marleix avait suivi une formation en droit public. Proche de Michel Barnier, il avait également travaillé comme conseiller auprès de plusieurs ministres, avant de se lancer dans l’aventure électorale. À l’Assemblée, il siégeait notamment à la commission des Lois, où il intervenait sur des sujets techniques et juridiques.
Ses collègues décrivent un élu investi, passionné par la vie publique et attentif aux habitants de son territoire. Pour beaucoup, sa disparition restera comme l’un des événements les plus marquants de cette rentrée parlementaire.
