Nawell Madani, née le 25 octobre 1979 à Watermael-Boitsfort, Bruxelles, est une figure incontournable de la scène humoristique et cinématographique francophone. D’origine algérienne, elle a su transformer des défis personnels en une carrière remarquable en tant qu’humoriste, animatrice, scénariste et réalisatrice.
Enfance et débuts
Nawell Madani grandit dans un milieu modeste, avec un père chauffeur de taxi et une mère infirmière. Sa jeunesse est marquée par un grave accident : à l’âge de deux ans, elle se brûle au troisième degré sur le cuir chevelu, un événement qui laisse des séquelles psychologiques.
Malgré cette épreuve, elle s’illustre très jeune par son esprit rebelle et sa personnalité audacieuse, traits qui alimentent plus tard son humour. Enfant et adolescente, elle adopte un style garçon manqué, un sujet qu’elle exploite abondamment dans ses sketchs comiques.
Les premiers pas sur les planches parisiennes
À 21 ans, Nawell quitte la Belgique pour Paris, avec l’ambition de devenir chorégraphe et danseuse professionnelle. Ses débuts sont difficiles, marqués par des petits boulots divers, allant de « dame pipi » à vendeuse de crêpes. Malgré ces obstacles, elle parvient à faire quelques apparitions dans des clips musicaux, notamment pour Diam’s.
Sa carrière de danseuse prend fin lorsqu’elle se rend compte que les directeurs artistiques privilégient le physique au détriment de la danse elle-même.
C’est au Studio Pygmalion et à travers des cours avec des professionnels comme Damien Acoca et Hélène Zidi-Chéruy qu’elle découvre le théâtre. En 2011, elle rejoint le Jamel Comedy Club, où elle se distingue comme la seule femme de la troupe. Malgré une courte expérience, son passage lui permet d’apprendre les rouages du métier et de développer son propre style.
Carrière télévisuelle et humoristique
Nawell Madani fait ses débuts télévisuels en animant l’émission Backstage sur Télé Sud, où elle reçoit des artistes de renom comme Rick Ross et Chris Brown. Elle se fait également connaître pour sa participation à l’émission Shake Ton Booty sur MTV. En 2012, elle rejoint l’équipe du Grand Journal en tant que chroniqueuse, où elle se fait remarquer par son humour incisif.
En 2013, elle fonde le collectif des Jam’Girls, un projet visant à promouvoir une nouvelle génération d’humoristes féminines. La même année, elle se lance dans son tout premier one-woman show, « C’est moi la plus belge », qui rencontre un immense succès.
Ce spectacle lui permet de remplir des salles prestigieuses telles que le Trianon et l’Olympia à Paris, où elle aborde des sujets sensibles tels que la virginité chez les femmes maghrébines et l’homosexualité.
Petits pas au Grand écran
En 2015, Nawell Madani reçoit le Globe de Cristal du Meilleur one-man-show pour son travail remarquable sur scène. Son parcours évolue encore lorsqu’elle se tourne vers le cinéma. En 2017, elle joue dans « Alibi.com », une comédie à succès.
Elle finit par réaliser son premier long-métrage, « C’est tout pour moi », qui est inspiré de sa propre expérience. Le film, où elle tient le rôle principal aux côtés de François Berléand, est bien accueilli par la critique et le public.
En 2023, Nawell Madani fait ses débuts dans le genre du thriller avec la série « Jusqu’ici tout va bien » sur Netflix. En plus d’écrire, réaliser et produire cette série en huit épisodes, elle y joue le rôle principal d’une journaliste, démontrant une fois de plus son incroyable polyvalence.
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