2024 devait être l’année de la renaissance pour MC Solaar. Après des années de silence, le rappeur légendaire revenait avec un projet ambitieux et inédit : Triptyque, une trilogie musicale composée de trois albums distincts, lancés tout au long de l’année. Pourtant, malgré des intentions louables et une réputation qui le précède, cette année s’est avérée plus que décevante pour l’artiste. Retour sur une succession de flops qui a marqué sa carrière cette année.
Un lancement pourtant prometteur
Le 15 mars 2024, MC Solaar dévoilait Lueurs Célestes, le premier volet de son Triptyque. L’annonce avait suscité une immense attente parmi ses fans et les amateurs de rap français. Le premier single avait donné un aperçu d’un projet aux sonorités modernes, tout en respectant l’essence poétique qui caractérise l’artiste.
Malgré un début honorable dans les classements, les critiques n’ont pas tardé à pointer du doigt une production jugée fade et des textes moins percutants que par le passé. Plusieurs fans ont exprimé leur déception sur les réseaux sociaux, regrettant un manque de profondeur et de cohérence dans cet opus initial.
Éclats Cosmiques : le début des doutes
Quelques mois plus tard, en juillet, sortait le deuxième album, Éclats Cosmiques. Mais cette fois, l’accueil fut encore plus froid. Les médias spécialisés, souvent bienveillants envers le rappeur, n’ont pas mâché leurs mots. « Une répétition des mêmes schémas », « un manque flagrant d’innovation », ou encore « un artiste qui semble perdu dans une époque qui n’est plus la sienne », pouvait-on lire dans les critiques.
Les chiffres de ventes ont confirmé cet échec : alors que Lueurs Célestes avait bénéficié d’un engouement initial, Éclats Cosmiques a peiné à trouver son public. Pire encore, les morceaux de cet album n’ont pas réussi à s’imposer sur les plateformes de streaming, où la concurrence est aujourd’hui féroce.
Des concerts réussis, mais insuffisants
Ironie du sort, MC Solaar a tout de même réussi un exploit scénique en 2024. Ses concerts à l’Olympia, notamment quatre dates complètes d’affilée, ont prouvé qu’il restait une icône incontestée sur scène. Le public, fidèle, a répondu présent et salué la qualité de ses performances live.
Cependant, ces succès scéniques n’ont pas suffi à sauver une année où la musique a été au centre des critiques. Pire, certains spectateurs ont reproché à l’artiste de ne pas avoir inclus assez de classiques dans ses setlists, préférant mettre en avant les morceaux de Triptyque, pourtant mal reçus.
Une remise en question nécessaire
L’échec de Triptyque pose une question fondamentale : MC Solaar a-t-il encore sa place dans l’industrie musicale actuelle ? Si son talent de lyriciste reste indéniable, son incapacité à se réinventer de manière pertinente a terni son image.
Dans un paysage musical dominé par de jeunes talents qui cassent les codes, l’artiste semble peiner à trouver sa place.
Pourtant, tout n’est pas perdu. MC Solaar est une figure emblématique du rap français, et ses contributions passées lui assurent une base de fans solide. Une remise en question profonde, tant sur le plan artistique que stratégique, pourrait lui permettre de rebondir.
