Marie s’infiltre trop gênante pour France Inter ? Le malaise aura eu raison d’elle

AM.wiss

Après seulement deux mois sur les ondes, Marie s’infiltre quitte la matinale de France Inter. Ses chroniques, jugées « malaisantes » par une partie du public, ont provoqué un tollé sur les réseaux. Retour sur une greffe qui n’a jamais vraiment pris.

Un départ express après une rentrée déjà tendue

C’est ce qu’on appelle un aller simple. Arrivée fin août dans la Grande matinale de France Inter pour livrer un billet hebdomadaire, Marie s’infiltre n’aura tenu que deux mois à l’antenne. Mardi 28 octobre, la station a confirmé à l’AFP que la comédienne allait désormais « se consacrer pleinement à sa tournée », un communiqué sobre qui sonne comme une sortie discrète par la petite porte.

L’humoriste — ou plutôt “artiste provocatrice”, comme elle préfère se définir — n’a pas commenté publiquement son départ. Mais difficile de ne pas y voir l’ombre des critiques violentes qu’elle a subies depuis ses débuts à la radio.

Des chroniques qui dérangent plus qu’elles ne font rire

Le ton de Marie s’infiltre, connu pour ses infiltrations grinçantes et son humour frontal, a rapidement divisé les auditeurs. Ses billets ont souvent été qualifiés de “gênants”, “incompréhensibles”, voire “cringe”. Sur X (ex-Twitter), certains réclamaient carrément son remplacement dès la deuxième chronique.

Face à la polémique, la principale intéressée avait tenté de clarifier son approche sur C à Vous fin septembre :

« Je ne suis pas une humoriste. Mon objectif n’est pas de faire rire », avait-elle affirmé, assumant un registre plus artistique que comique.

Un positionnement assumé, mais difficile à faire passer dans une matinale grand public où le rire, justement, est attendu. France Inter la présentait d’ailleurs comme une “chroniqueuse humoristique” sur son site… un léger malentendu qui a vite tourné à l’incompréhension totale.

France Inter remplace le malaise par la légèreté

Désormais, la case laissée vacante par Marie s’infiltre sera occupée par “Merci Véro”, un personnage incarné par Thomas Poitevin. Un choix qui en dit long sur la direction voulue par la station : plus de proximité, plus de douceur, moins de crispation.

Chaque semaine, “Merci Véro” répondra avec humour aux problématiques des auditeurs, un format bien plus “feel good” que les billets dérangeants de sa prédécesseure.

De son vrai nom Marie Benoliel, la performeuse de 34 ans n’en est pas à son premier coup d’éclat. Diplômée de Sciences Po, elle s’est fait connaître sur YouTube en s’incrustant dans un défilé Chanel ou en infiltrant des milieux politiques ou religieux pour en dénoncer les travers. Un humour caméra cachée, entre satire et inconfort, qui fonctionne en vidéo… mais pas forcément à la radio.

Un virage assumé vers la scène

Actuellement en tournée avec son spectacle Culot, qui se conclura le 20 décembre à l’Accor Arena, Marie s’infiltre semble vouloir recentrer son énergie sur un terrain qu’elle maîtrise. Sur scène, elle a le contrôle total du ton, du rythme et du malaise — bref, de son art.

Un retour à ses bases, loin du micro de France Inter, où la liberté de ton reste encadrée. Une leçon pour la station comme pour l’artiste : tous les univers ne sont pas faits pour se croiser.

Et au fond, c’est peut-être mieux comme ça.