Le rappeur Maes, actuellement incarcéré au Maroc, est visé par une série de soupçons explosifs. D’après plusieurs fuites judiciaires, l’artiste aurait tenté de commanditer deux assassinats en France après le meurtre de son manager. Une descente aux enfers pour celui qui, il y a encore cinq ans, trônait au sommet du rap français.
Une chute spectaculaire après des années de gloire
En 2020, Maes est au sommet. Troisième plus gros vendeur d’albums en France, il enchaîne les succès — Les Derniers Salopards, Réelle Vie 3.0 — et collabore avec les plus grands, de Booba à Gims. Mais derrière cette réussite éclatante, les tensions s’accumulent.
Selon plusieurs témoignages relayés par la presse, le rappeur de Sevran aurait été la cible de menaces et de tentatives d’intimidation dans son entourage. En 2021, trois véhicules appartenant à son équipe sont incendiés. Le message serait clair : « tu payes, ou tu dégages ».
Maes refuse, puis s’exile à Dubaï avec sa femme et ses enfants. Il y vit reclus, dans une villa ultra-sécurisée, bardée de caméras, ne revenant en France qu’à de rares occasions — souvent sous protection, parfois même, selon des proches, avec un gilet pare-balles.
Le meurtre de son manager, point de bascule
L’affaire prend une tournure dramatique en 2022. Le manager de Maes est abattu en France par des hommes à scooter, peu de temps après un séjour à Dubaï. L’enquête révèle des tensions internes, des menaces croisées, et un climat de vendetta.
Les autorités françaises soupçonnent alors le rappeur d’avoir cherché à se venger. Selon plusieurs éléments de dossier évoqués par la presse, il aurait proposé jusqu’à 150 000 euros pour faire exécuter deux rivaux, via des messageries cryptées comme Telegram ou Signal.
Des écoutes et des traces numériques auraient révélé des échanges précis : repérages de cibles, planification, pseudonymes utilisés… bref, un scénario tout droit sorti d’un polar — sauf qu’ici, le principal suspect s’appelle Walid Georgey, alias Maes.
Une cavale internationale et un appel à Gims
Alors que la police française resserre l’étau, Maes quitte Dubaï pour Oman, puis Le Caire. Il serait finalement arrêté au Maroc, à sa descente d’avion, en janvier 2025.
Un détail intrigue les enquêteurs : avant son arrestation, l’un de ses derniers appels aurait été passé à Gims. Le rappeur, proche du roi Mohammed VI, aurait été sollicité pour « intervenir » afin d’éviter l’extradition vers la France. Mais selon les informations circulant dans le milieu, le dossier Maes serait jugé « trop lourd » pour une telle faveur.
Depuis, Maes est incarcéré au Maroc, où il attend que la justice statue sur sa possible extradition vers la France. Son entourage, lui, garde le silence, tandis que ses fans oscillent entre soutien aveugle et incompréhension totale.
Une image brisée, un futur incertain
Difficile d’imaginer retour plus brutal. Le rappeur qui chantait la réussite et la loyauté dans ses textes se retrouve aujourd’hui au cœur d’un des dossiers les plus sombres du rap français.
Les réseaux sociaux se sont enflammés : entre ceux qui crient à la cabale judiciaire et ceux qui dénoncent « la face cachée du game », les réactions oscillent entre fascination et malaise.
Reste à savoir si Maes pourra un jour reprendre le micro… ou si son histoire s’arrêtera derrière les barreaux.





