Architecte de formation, cinéaste de cœur, Khaled Benaissa incarne cette dualité qui le caractérise. Son approche de la création est à la fois rationnelle et intuitive, précise et émotionnelle. Il construit des films comme on bâtit des cathédrales, avec une minutie et une passion sans égale.
Des fondations solides
Khaled Benaissa, né à Annaba en 1978, est bien plus qu’un simple cinéaste algérien. C’est un artiste aux multiples facettes, un touche-à-tout créatif qui, de l’architecture au cinéma, construit des mondes aussi solides que fragiles.
Formé à l’architecture en Algérie, Khaled Benaissa a très tôt développé un sens aigu de l’espace et de la composition. Cette discipline a façonné son regard sur le monde, l’amenant à percevoir les choses sous un angle à la fois concret et abstrait. L’architecture, c’est un peu comme la mise en scène d’une vie, on crée des décors, on organise les mouvements, on raconte des histoires.
La construction d’une œuvre
C’est tout naturellement qu’il s’est tourné vers le cinéma, un médium qui lui permet d’explorer les mêmes thèmes, mais avec une dimension temporelle supplémentaire. En tant qu’acteur, il a su se glisser dans des personnages complexes, apportant une sensibilité toute particulière à chacun de ses rôles. Dans « Le Repenti » de Merzak Allouache, ou encore dans El Manara, il fati ses tous premiers pas. Mais c’est dans le rôle de Hamid dans L’Oranais de Lyes Salem que le grand public découvre réellement son talent.
En tant que réalisateur, il a réalisé plusieurs courts-métrages, dont « Couscous Bladi » en 2014. Son approche cinématographique est marquée par une grande rigueur formelle et une attention particulière portée aux détails. Les plans sont soignés, les compositions sont étudiées, chaque élément du cadre est chargé de sens.
Un regard vers l’avenir
Khaled Benaissa est un artiste en constante évolution. Il ne cesse d’explorer de nouvelles voies, de repousser ses limites. Son parcours est un exemple pour toute une génération d’acteurs algériens. Il a su imposer son style, sa vision du monde, et faire entendre sa voix sur la scène cinématographique internationale.
C’est avant tout un conteur d’histoires. Ses films sont des invitations au voyage, des explorations intimes de l’âme humaine. Il construit des mondes où les spectateurs peuvent se perdre et se retrouver.
Découvrez ou redécouvrez Khaled Benaissa dans le film “Barbès, little Algérie” en salle en France le 16 octobre prochain.