Le 22 décembre 2024, sur le plateau de l’émission Un dimanche à la campagne animée par Frédéric Lopez, l’humoriste et comédienne Nora Hamzawi a ému les spectateurs en partageant des souvenirs poignants de son enfance. Devant le chanteur Calogero et l’écrivaine Valérie Perrin, elle s’est livrée avec sincérité sur un drame familial qui a marqué sa vie : la perte de son père alors qu’elle n’était qu’un bébé d’un an et demi.
Une enfance marquée par l’absence
Interrogée par Frédéric Lopez, Nora a confié que la disparition de son père a influencé non seulement sa famille, mais également son propre développement émotionnel.
« J’avais une forme de culpabilité, car je n’ai pas vécu ce drame de la même manière que mes frères et sœurs. J’étais trop jeune pour en être pleinement consciente, et je me disais parfois que j’avais une certaine chance par rapport à eux », a-t-elle expliqué.
Cette prise de conscience l’a amenée, dès son plus jeune âge, à adopter un rôle particulier au sein de la famille. Face à une atmosphère lourde et pesante, Nora a pris sur elle d’apporter légèreté et joie, se positionnant comme une figure qui adoucit les épreuves.
Elle décrit cette dynamique comme une sorte de mission qu’elle s’est imposée, dans un environnement où chacun tentait de gérer son deuil à sa manière.
La relation complexe, presque toxique, avec sa mère
Nora Hamzawi n’a pas hésité à évoquer la relation singulière qu’elle entretenait avec sa mère, qu’elle qualifie de « mère-enfant ».
« Je vais essayer de dire le moins de mal possible de ma mère », a-t-elle confié avec un sourire. Elle a toutefois souligné que, face au choc de la perte de son mari, sa mère a souvent recherché du soutien auprès de ses enfants. « C’est comme si c’était à nous de la consoler, comme si sa douleur primait sur la nôtre. »
Selon la jeune femme, cette situation a inversé les rôles traditionnels parent-enfant. Cette responsabilité précoce l’a marquée. Une expérience qu’elle regarde aujourd’hui avec beaucoup de recul, mais aussi avec une certaine tendresse.
Le rire comme réponse au drame
Cette enfance particulière a sans doute façonné la personnalité et la carrière de Nora Hamzawi. Son humour incisif, souvent teinté d’autodérision et de réflexions sur la complexité des relations humaines, trouve peut-être ses racines dans ce besoin de surmonter les épreuves par le rire.
« Faire rire, c’était ma manière de contribuer, de transformer une douleur en quelque chose de plus léger », a-t-elle confié.
Ce témoignage, loin d’être triste, a surtout permis de mettre en lumière la résilience et la capacité de Nora à sublimer ses expériences personnelles dans son travail artistique. Derrière ses sketchs et ses punchlines, c’est une véritable philosophie de vie qui s’exprime.
