« Appropriez-vous le théâtre, appropriez-vous l’art. Ne vous interdisez pas d’aller voir des trucs qui ne vous parlent pas. Soyez curieux », a lancé Fianso (Sofiane Zermani) lors de son discours choc au Festival d’Avignon. Mais son message, censé inspirer, a déclenché une véritable tempête sur les réseaux sociaux ! Beaucoup voient dans les propos du rappeur devenu acteur une vision trop éloignée de la réalité. Les internautes s’insurgent et accusent le Festival d’Avignon d’être un événement réservé à une élite bourgeoise, totalement déconnecté des réalités du quotidien des familles modestes.
« Facile à dire quand on vit confortablement ! »
Alors que Fianso encourage les jeunes et les personnes issues de milieux défavorisés à se lancer dans la découverte de l’art et à ne pas se limiter, de nombreux commentaires cinglants ont envahi les réseaux. « C’est facile à dire quand on a réussi et qu’on vit confortablement ! », disent certains. « Fianso, lui, a peut-être fait son chemin, mais pour le commun des mortels, c’est beaucoup plus compliqué ! ». Dans ces messages, la frustration est palpable : les familles peinent à joindre les deux bouts, et s’offrir une place de théâtre ou un séjour à Avignon est un luxe inatteignable.
Le discours de l’artiste, bien que motivant en surface, est perçu par beaucoup comme une leçon malvenue, surtout venant de quelqu’un qui a aujourd’hui les moyens de fréquenter les plus grandes scènes et les plus prestigieux festivals.
Fianso Festival Avignon : un repère d’élites déconnectées ?
Le Festival d’Avignon est souvent critiqué pour son caractère élitiste. Avec des logements à des prix exorbitants, des restaurants inaccessibles et une ambiance perçue comme snob, certains n’hésitent pas à dire que cet événement est réservé aux « bourges ».
« Le festival d’Avignon ? Un repaire de pseudo-intellectuels et d’élites artistiques complètement déconnectées des réalités sociales ! », s’indigne un internaute. Pour lui, ce n’est pas un lieu où tout le monde peut se sentir à l’aise, mais un événement où l’entre-soi règne en maître.
« Parler d’art alors qu’on n’a même pas de quoi boucler ses fins de mois ? »
Dans les commentaires, d’autres internautes soulèvent un problème encore plus fondamental : comment parler d’accès à l’art et à la culture quand les gens n’ont même pas de quoi remplir leur frigo ?
« C’est bien beau d’encourager à la curiosité artistique, mais quand on a du mal à boucler ses fins de mois, aller au théâtre devient un luxe ! », explique un internaute.
Le message est clair : avant de parler de curiosité artistique, il faudrait d’abord s’assurer que les besoins de base sont comblés. Pour certains, l’incitation de Fianso relève de la déconnexion.
Un appel au réveil du monde de la culture ?
Alors, que doit-on retenir de cette polémique ? D’un côté, Fianso prône un message d’ouverture et de curiosité. De l’autre, les critiques fusent, accusant le monde de la culture de se renfermer dans une bulle où seuls ceux qui en ont les moyens peuvent se permettre d’y accéder.
« S’approprier l’art, c’est bien. Mais encore faudrait-il que ce soit possible ! ». Finalement, cette polémique met en lumière un problème récurrent : l’art est-il vraiment accessible à tous ? Ou reste-t-il, encore et toujours, le privilège d’une élite ?
