Chasse aux sorcières au Maroc : les influenceurs dans le viseur de l’État

la Rédaction

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Depuis quelque temps, les autorités marocaines semblent avoir un nouveau centre d’intérêt : les influenceurs. Ces stars des réseaux sociaux, qui affichent leur quotidien glamour et leurs collaborations lucratives, sont aujourd’hui accusées de ne pas jouer franc-jeu avec le fisc. Mais que leur reproche-t-on exactement ?

Les influenceurs au cœur d’une traque fiscale

La Direction générale des impôts (DGI) du Maroc a décidé de serrer la vis. Leur cible ? Les influenceurs, youtubeurs et autres créateurs de contenus qui monétisent leurs activités sur les plateformes numériques. 

Selon les autorités, une grande partie de ces revenus n’est pas déclarée, privant ainsi l’État de ressources importantes. Des notifications ont été envoyées à plusieurs personnalités du web, les appelant à régulariser leur situation fiscale. 

Certains sont soupçonnés d’avoir utilisé des techniques douteuses pour cacher leurs revenus, notamment des transferts d’argent vers l’étranger ou des investissements immobiliers hors du pays.

Des transactions douteuses et des millions envolés

Un chiffre donne le vertige : 120 millions de dirhams. C’est la somme que des influenceurs marocains auraient détournée pour la convertir en cryptomonnaies. 

Ces transactions, difficiles à tracer, permettent d’échapper au contrôle fiscal. Un moyen efficace pour cacher des revenus, mais aussi une méthode illégale qui expose ces influenceurs à de graves sanctions.

Selon l’Office des changes, ces pratiques pourraient coûter cher à leurs auteurs. Les sanctions prévues incluent des peines allant jusqu’à trois ans de prison, accompagnées de lourdes amendes.

Certains influenceurs épinglés

Si les noms des influenceurs concernés n’ont pas été officiellement dévoilés, certaines rumeurs circulent déjà sur les réseaux sociaux. 

Des créateurs connus pour leur train de vie extravagant, leur collection de voitures de luxe ou leurs voyages incessants sont dans le collimateur. Ces figures publiques, qui s’exposent volontiers sur Instagram ou YouTube, doivent aujourd’hui rendre des comptes à l’État.

Pour beaucoup d’internautes, cette affaire est une « chasse aux sorcières ». Ils reprochent au fisc de cibler des influenceurs, alors que d’autres secteurs, bien plus opaques, continuent d’échapper aux contrôles.

Une nouvelle ère de régulation pour les créateurs de contenus ?

Le Maroc semble vouloir suivre l’exemple de certains pays européens, où les influenceurs sont déjà soumis à des obligations fiscales strictes

En France, par exemple, un créateur de contenu doit déclarer ses partenariats et ses revenus issus des réseaux sociaux comme n’importe quel autre travailleur indépendant.

Cette affaire marque peut-être le début d’une nouvelle ère pour les créateurs de contenus marocains. Désormais, ceux qui souhaitent se lancer dans ce milieu devront se montrer plus transparents sur leurs revenus, sous peine de subir les foudres du fisc.

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